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Chicago hebdo Maïs et soja souffrent de la force du dollar, le blé résiste

La demande chinoise pour le soja américain est plus forte que prévu. (©Terre-net Média)

Les cours du maïs et du soja ont baissé cette semaine à Chicago, les effets négatifs de la force du dollar se faisant sentir dans les exportations américaines, alors que ceux du blé ont résisté, face aux inquiétudes météorologiques internationales.

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La demande chinoise pour le soja américain est plus forte que prévu. (©Terre-net Média)

« Le maïs et le soja sont dans une situation semblable », a résumé Bill Nelson, de Doane Advisory Services. « En premier lieu, le dollar se renforce, ce qui a des effets négatifs sur les exportations. » Les chiffres hebdomadaires sur les ventes à l'étranger, publiés jeudi par le ministère de l'agriculture (USDA), se sont avérés très décevants pour le soja et peu engageants pour le maïs. Comme l'a noté Bill Nelson, la force du dollar, qui s'accentue depuis la fin octobre, est jugée en grande partie responsable de ces mauvaises performances. « En fin de semaine, d'excellents chiffres sur l'emploi (américain) ont encore fait bondir le dollar, et cela a accru le pessimisme sur le sujet » et donc pénalisé les cours du maïs et du soja, a-t-il ajouté.

Parallèlement à cette demande morose, les investisseurs n'ont guère trouvé de soutien du côté de l'offre, au moment où les spéculations s'accentuent en vue de la publication mardi d'un important rapport mensuel de l'USDA sur l'équilibre des marchés des matières premières agricoles. « La plupart des analystes s'attendent à ce que le gouvernement relève ses prévisions » en ce qui concerne l'offre américaine, ce qui contribue à peser sur les cours, a rapporté M. Nelson. De plus, sur le plan international, « le temps s'améliore au Brésil » en pleine période de semis, a noté Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. « Il y a quelques semaines les investisseurs s'inquiétaient du temps sec, mais les précipitations sont en train de revenir à la normale ».

LES EXPORTATIONS MÉDIOCRES PÈSENT SUR LE BLÉ

« A moins qu'il y ait un problème pour les cultures en Amérique du Sud ou que les exportations (américaines) accélèrent de façon conséquente », les investisseurs risquent de continuer à réduire leurs positions par rapport au maïs, a-t-il prévenu, se montrant un peu plus optimiste pour le soja. « Maintenant que le temps est considéré comme favorable aux récoltes au Brésil, et que l'on s'attend aux Etats-Unis à une hausse de la production et une baisse des exportations, le marché conserve sa tendance à la baisse », ont renchéri les experts de la maison de courtage Allendale. Par rapport aux deux autres produits, le marché du blé, en légère hausse sur la semaine, a bénéficié d'une situation un peu différente, marquée par les inquiétudes persistantes sur la météo dans différentes régions du monde.

« L'une d'entre elles concerne la région de la mer Noire, en Ukraine et en Russie », où ont récemment commencé les semis de blé, a rapporté M. Nelson. « Il y fait assez sec, et l'on entend dire que des agriculteurs envisagent de planter sur des surfaces moins grandes que prévu. » A l'inverse, en Australie, les agriculteurs s'inquiètent du risque de précipitations excessives à l'approche de la moisson de blé. Toutefois, comme le maïs et le soja, « le principal poids pour le marché du blé, ce sont actuellement des exportations médiocres à cause de la force du dollar », a conclu M. Strickler.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,7300 dollars, contre 3,8225 dollars en fin de semaine précédente (-2,42%). Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 5,2325 dollars contre 5,2200 dollars auparavant (+0,24%). Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6725 dollars, contre 8,8575 dollars précédemment (- 2,09 %).

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